Orage de printemps ♕ Eroile de Mer

Le vent soufflait fort sur la lande, herbes et feuilles sèches s'envolaient dans un tourbillon. J'essayais tant bien que mal d'avancer dans les hautes herbes, me faufilant entre les fleurs de printemps. Mon odeur ténu devait quand même se sentir à une cinquantaine de mètres à la ronde, mais étant dans un endroit sacré et libres je ne me sentit pas en danger. Les hauts chênes se dressaient au dessus de ma tête, l'air menaçant. Au second plan le ciel, celui-ci était couvert par de gros nuages de pluie. Le temps avait changé d'un seul coup, un coup de vent et voilà que la pluie et un vent frais arrivaient. Les branches des arbres bougeaient dans tout les sens faisant grincer leur propriétaire. Une goutte me tomba sur le museau puis deux et enfin des centaines de milliers de gouttes s'abattirent à coter de moi. Je gonfla mon pelage pour ne pas refroidir et me lança à la recherche d'un abris. Mes pas furent maintenant étouffés par la pluie et l'herbe. Le tonnerre gronda au dessus de ma tête. Je me mis enfin à courir. Mes yeux voletaient un peu partout cherchant de quoi s'abriter de l'orage, je trouva quelques instant plus tard de quoi me tenir au sec sous l'une des racines d'un chêne. L'écorce et la mousse humides me firent frissonner.
Alors que je patrouillait seule du coté des quatre chênes les nuages avaient commencé à s'amonceler au dessus des territoires des clans. L'odeur de la pluie absorbait donc les autres, je ne sentit donc plu que la terre mouillée et l'écorce fraiche. Tant et si bien que je ne sentit pas immédiatement l'effluve qui parvint à mes narines, l'odeur des pins et des marécages. En me concentrant vraiment je déduis que celle ci appartenait à un membre du clan de l'ombre. Je ne m'en inquiéta guère même en lançant:

Qui est là? Qui que vous soyez, ombreux, je n'ai rien à craindre de vous car nous sommes dans un lieu sacré que personne n'a jamais profané. A vous de choisir...